Qu’elle soit blanche, jaune ou rouge sang, la pêche doit son nom scientifique, Prunus persica, à Alexandre le Grand qui l’a ramenée de Perse en Grèce. Cependant, la pêche a en fait ses origines en Chine et certains chercheurs pensent qu’elle aurait pu exister il y a 6000 ans. Il a commencé son long voyage, voyageant à travers le Japon, l’Inde et l’Amérique latine via des explorateurs espagnols au 16ème siècle avant d’atterrir en France et en Grande-Bretagne un siècle plus tard.
En France, Louis XIII, Louis XIV et toute la cour adorèrent ce nouveau fruit exotique et développèrent plusieurs variétés, dont la pêche sanguine, aussi appelée « la vineuse » à cause de sa couleur ou « pêche de vigne » car elle mûrit tardivement, fin août ou début septembre en même temps que les raisins. Il est souvent planté dans les vignes car il annonce la présence de l’oïdium, une maladie qui blanchit les feuilles, et permet ainsi aux viticulteurs de protéger leurs cultures. La mécanisation des terroirs viticoles entraîne progressivement sa disparition, les fruitiers étant arrachés pour laisser passer les machines à vendanger, des passionnés remettent aujourd’hui ses fruits au goût du jour…
Au niveau gustatif, la pêche sanguine offre une incroyable palette de saveurs, dont le fruité et la douceur de ses frères jaunes et blancs et des notes fleuries de violette, ainsi que le arrière-goût tannique et amer de son ami le vin. Cette riche palette de saveurs permet d’utiliser la pêche sanguine dans toutes sortes de créations sucrées et salées, notamment avec du canard ou du foie gras.
A Créniel grâce à notre pêcher de vigne abimé par les tempêtes, mais toujours abondant en cette fin d’été, nous faisons une délicieuse compote pomme-pêche de vigne, un délice absolu …


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